SCHOËBEQUE Pierre François
Pierre François LENGLE de SCHOEBEQUE originaire de Cassel (Nord), était
pensionnaire de la Cour féodale de cet endroit, lorsqu'il fut reçu Conseiller au
Parlement, le 12 Décembre 1792. Il cessa ces fonctions en 1777, étant nommé, par
l'intendant de Flandres et d'Artois, son Subdélégué-général. Il mourut à Paris
le 2 Octobre 1793
Extrait de "Notes historiques relatives aux offices et
officiers de la cour de
parlement de Flandres" par PASJ Plouvain
Imprimé à Douai Imprimerie de Deregnaucourt, rue St Jacques 1809
Notre quadrisaïeul par Eugène de PRAT : Pierre François LENGLE de SCHOËBECQUE
Il naquit en 1731 et habita à Cassel dans la maison que le Général FOCH occupa
pendant la guerre 14-18. II était aussi propriétaire du Château d'Oxelaere.
II eut des relations d'amitié avec Monsieur de CALONNE quand celui-ci était
Intendant des Flandres et la preuve de cette amitié fut le don d'un crémier en
argent portant les armes de la famille de CALONNE et sa devise "FORTITER ET
FIDELITER". (Ce crémier est actuellement en la possession de Jean-Eric de PRAT).
Pendant la période révolutionnaire Cassel resta calme en général, mais, a
Hazebrouck, une jeunesse turbulente, dont fit partie le futur Général VANDAMME,
adopta les idées du jour et se livra aux excès révolutionnaires. A la suite de
quelques exactions commises à Hazebrouck et à Cassel, et qui furent réprimées
comme il se devait, des plaintes contre Monsieur LENGLE de SCHOEBECQUE furent
déposées auprès du Comité de Salut Public a Paris. Pierre François vit un soir
arriver à Cassel un de ses amis de Douai, Monsieur de WARENGHIEN, qui avait fait
la route a. cheval a. franc étrier, pour le prévenir qu'il était décrété
d'accusation et que l'ordre d'arrestation venait de parvenir à Douai. Dans la
nuit, Monsieur LENGLE de SCHOEBEQUE fit partir en émigration sa femme et ses
enfants ; quant a lui, il décida de rester sa conscience ne lui reprochant rien.
Il fut arrête le lendemain et conduit à Paris ou il fut incarcère. Il passa en
jugement et, après un réquisitoire de FOUQUIER-TINVILLE, fut condamne à mort.
L'exécution eut lieu le 3 octobre 1793.
Le principal grief invoque contre Monsieur LENGLE de SCHOEBECQUE fut
l'importance des dépenses qu'il avait engagées pour l'établissement de la route
de Lille a Dunkerque par Cassel. (Auparavant cette route passait par Ypres, mais
le rattachement de la Flandre Maritime à la France avait nécessité une
possibilité de circulation sans pénétrer en territoire étranger).
Pour entacher la mémoire de Monsieur LENGLE de SCHOEBECQUE, on alla jusqu'à
publier un prétendu testament ou il se reconnaissait coupable de malversations
et enjoignait ses héritiers de faire des restitutions à l'Etat. Dans une
brochure qu'il fit paraître à ce sujet, Monsieur Eugène CORTYL démontra
l'inexistence de ce prétendu testament et son caractère apocryphe.
Un fils de Monsieur LENGLE de SCHOEBECQUE, Louis, prit les armes contre la
République, mais fut amnistie à Caen sous le nom de RANCOURT Un frère de
Monsieur LENGLE de SCHOEBECQUE, François LENGLE de MORIENCOURT, colonel du
Génie, fit partie de l'expédition de Quiberon ou il fut fait prisonnier et
fusillé.
La sépulture LENGLE se trouve au cimetière d'Oxelaere (Nord).
© F. Cortyl