MAIGNET Etienne Christophe
Né et décédé à Ambert (Puy-de-Dôme) le 9 juillet 1758 - 22 octobre 1834.
Fils d'un notaire, il fit ses études chez les Oratoriens de Nolay, puis alla étudier de droit à
Paris. Avocat en 1782, il fut chargé de la rédaction des cahiers de doléances du bailliage
d'Ambert et devint député du Puy-de-Dôme à l'Assemblée législative et
à la Convention, où il vota la mort de Louis XVI, Chargé de fixer l'indemnisation des citoyens
qui avaient éprouvé des pertes lors de la journée du 10 août, il fit accorder un total
de 118 965 livres aux victimes de vols et de pillage, mais rejeta les réclamations consernant les objets
dit " de luxe" (car ils étaient des biens contre-révolutionnaire!). Envoyé en mission
par la Convention, il fit, certe, arrêter le redoutable gendarme Jourdan Jouve, dit Coupe-Tête, qui
avait mis le Vaucluse à feu et à sang (et organisé le massacre, dans la nuit du 16 au 17 octobre
1791 des prisonniers faits par les révolutionnaires du Comtat Venaissin), mais il commit lui-même
des horreurs: il ordonna notamment le 17 floréal an III, de livrer la localité de Bédouin
aux flammes, ce qui fut fait par la troupe. Après Thermidor, Maignet dut se cacher jusqu'à l'amnistie
général. Il redevint avocat à Ambert, et se livra à de fructueuses affaires. Aux Cent-Jours,
il fut député du Puy-de-Dôme et put se soustraire, après le retour des Bourbon, aux
recherches de la police et de la gendarmerie. Protégé à la fois par le curé d'Ambert
et par les libéraux du Puy-de-Dôme, le "massacreur de Bédouin" vécut ainsi
dans la clandestinité jusqu'à la Révolution de 1830, qui plaça sur le trône le
fils de Philippe Egalité© Les convotionels régicides
05/08/2002