LAKANAL Joseph (modifier en LACANAL)
Né à Serres (Ariège) le 14 juillet 1762, décédé à Paris le
17 février 1845. Parce que né un 14 juillet, il s'appliquera à être républicain
jusqu'à substituer un K au C de son patronyme afin de se différencier de ses frères
resté royalistes. Il était vicaire épiscopal de l'évêque constitutionnel de Pamiers,
lorsqu'il fut élu député de l'Ariège à la Convention, où il vota la mort
du roi. Il fut l'un des spécialistes de l'instruction publique. A ce titre, il réorganisa l'Observatoire
de Paris, mais fut accusé par le directeur de celui-ci, de, "dilapidation". Ce qui ne l'empêcha
pas de poursuivre la tâche qu'il s'était assignée. Mais il fit supprimer les écoles
militaires. C'est lui qui fit voter la loi de février 1795 qui établit dans chaque département
des "écoles centrales", première forme des lycées. Il contribua, par la suite, à
la création de l'Ecole de langues orientales, du Bureau des longitudes, de l'Institut. Membre du Conseil
des Cinq-Cents en 1795 et commissaire du Directoire, en 1797, il se retira à Chaussy, en Seine-et-Oise,
puis accepta d'être commissaire général dans les nouveaux départements du Rhin. Rallié
au Consulat et à l'Empire, il fut ensuite, successivement, professeur de langues anciennes à l'école
centrale de la rue Saint-Antoine, économe au lycée Bonaparte et inspecteur général
des poids et mesures. C'est à cette époque qu'il s'affilia au chapitre des 18° L'Abeille impériale
de Paris. Révoqué par la Restauration, il fut rayé de l'Institut, pour avoir pris le parti
de Napoléon aux Cent-Jours, et exilé en janvier 1816 comme régicide. Il se réfugia
aux Etats-Unis, où il fut président de l'Université de Louisiane, puis il se fit planteur
dans l"Alabama. Après que, sous la Monarchie de Juillet, l'Académie des sciences morales et
politiques l'eût élu en 1834, il rentra à Paris (reois an plus tard). Cet habile homme, savant
incontestable, sut se faire une réputation de sauveur des sciences pendant la période révolutionnaire.
Dans les sciences sous la Terreur, G. Pouchet peut remarquer: "... Par des écrits habilement cpmposés,
il n'a pas le moins contribué à s'élever un piédestal. Il a rendu d'assez importants
services pour que son rôle et son influence n'aient aucum besoin d'être encore exagérés,
surtout par lui-même". Quoi qu'il en soit, son propre panégyrique lui a valu un monument élevé
en 1881, dans sa ville natale. © Les convotionels régicides
mise a jour le 21/07/2003