Claude Javogues
Né à Bellegarde (Loiret) le 19 août 1759, décédé à Paris le 10
octobre 1796. Fils et petit-fils de notaire, il entra d'abord dans l'armée, puis il devint clerc de procureur.
Tourné en ridicule pour ses prétentions nobiliaires, il en conçut un tel dépit qu'il
se jeta à corps perdu dans le parti de la Révolution. Administrateur du district de Montbrison, il
fut envoyé à la Convention comme député du Rhône-et-Loire en 1792. Après
avoir voté la mort du roi, il prit le parti de Marat et commence à
se faire remarquer par des propos les plus exagérés : il affirmera par exemple " que l’on ne
peut considérer comme bon patriote qu’un homme capable un verre de sang ". Il part ensuite en mission
pour anéantir un début d’insurrection fédéraliste en Saône-et-Loire et fait créer
des comités de surveillance dans chaque district du département.
Javogues prend ensuite part au siège de Lyon et annonce en septembre 1794 aux Lyonnais que " le sang coulerait comme l’eau dans les rues ". Inquiet des excès de ce fou furieux qui l’a par ailleurs traité de contre révolutionnaire, Couthon exige et obtient son retour à Paris sous huit jours. Apeuré, Javogues se cache et ne réapparaît qu’après le 9 thermidor pour se voir accusé de terrorisme par les Thermidoriens. Il sera emprisonné jusqu'à la loi d’amnistie générale et prendra part à la conspiration de Grenelle en septembre 1797.
Arrêté de nouveau, Javogues sera condamné à mort et passé par les armes à Paris le 10 octobre 1797.
photo de la recopie de l'évéché © D.Lemoine
http://dan.lemoine.free.fr/genea/guillotine/guillotineindex.htm
mise a jour le 11/12/2003