Déclaration des droits de l'homme
et du citoyen (26 Août 1789)
Les représentants du peuple français, constitués en Assemblée nationale, considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'homme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous.
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Article 9
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Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1798.
Préparée par Mirabeau, Mounier, Sieyès, etc.., elle fut votée par l'Assemblée nationale constituante le 26 août 1789 après l'abolition de la féodalité la nuit du 4 août 1789 et servit de base à la Constitution de 1791. S'inspirant des doctrines des philosophes du XVIIIe siècle, elle comporte un préambule de dix-sept article énoncant les "droit naturels et imprescriptibles" de l'homme (liberté, propriété, égalité devant la loi) et ceux de la nation (souveraineté nationale, séparation des pouvoirs - Législatif, exécutif et judiciaire). Dépassant les déclaration anglaise et américaine, par son exigence de rationalité et d'universalité. Elle porte la marque de la bourgeoisie libéral; et, dans la pratique, de nombreuses entorses furent faites à ses principes. Elle fut remplacée par la Déclaration de 1793.
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793.
Composée de 35 articles, elle servit de préface à la constitution adoptée par la convention montagnarde de juin 1793 (constitution de 1793). Faisant du bonheur commun le but de la société, cette déclaration dépassait à maints égards celle de 1789; elle considérait en effet l'égalité comme étant le droit naturel fondamental affirmait les droits au travail, à l'assistance et à l'instruction, ainsi que celui de s'insurger contre les oppresseaurs. Mais en maintenant le droit de la propiété et la liberté économique, qu'elle affirmait explicitement, elle demeurait l'expression des exigence et intérêts de la bourgeoisie libérale.
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1795.
Précédent la Constitution de l'an III, adoptée par la Convention thermidorienne en août 1795, elle se distingue des Déclaration de 1789 et de 1793 par 1er la suppression de l'article affirmant que "les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit" suppression liée au retour au suffrage censitaire; 2ème la déclaration des devoirs de l'homme qui l'accompagna; ces devoirs, inspirés des préceptes de l'Êvangile selon saint Mathieu, se résumaient dans le respect des lois, des autorités, de la famille, de la propriété.