CORDAY D'ARMONT Charlotte
Révolutionnaire française (St Saturmin des Ligneries le 28 juillet 1768 - Paris le 16 juillet 1793)
Pour venger les Girondins, elle poignarda Marat dans son bain. Charlotte Corday : arrière petite nièce de Corneille, elle avait le caractère d'un homme et tout le charme d'une jeune fille. Etait-elle royaliste, "girondine", républicaine? Avait-on téléguidé son bras? Pour elle, On ne saurait pas le dire. Elle-même, le sait-elle? Certes, on connaît cette phrase de Mlle Corday : j'étais républicaine bien avant la révolution.
Autre phrase "Marat était un monstre, indigne de vivre"
Fervente lectrice de Plutarque, Tacite, Rousseau et adepte des idées nouvelles, elle se rallia à la Révolution. C'est après la proscription des Girondins* le 2 juin 1793, qu'entrée en contact avec certains des chefs de l'insurrection fédéraliste de Normandie elle décida de tuer Marat, principal responsable à ces yeux de l'élimination des Girondins et de l'instauration du régime de la terreur*. Arrivée à Paris au début juillet, elle obtint le 13 juillet une entrevue avec Marat, qui la reçu dans son bain, o7u le jeune fille le poignarda. Emprisonnée à l'Abbaye puis à la Conciergerie*, jugée par le tribunal révolutionnaire dès le 17 juillet, condamnée à mort et exécutée.
© LE ROBERT des noms propres.
Adieux de Charlotte Corday à son père, 1793.
Pardonnez-moi, mon cher papa, d'avoir disposé de mon existence sans votre permission. J'espère que vous ne serez point tourmenté. (...)J'ai pris pour défenseur Doulcet : un
tel attentat ne permet nulle défense, c'est pour la forme. c'est demain à 8 heures qu'on me juge. Ce 16 juillet.
J'ai vengé bien d'innocentes victimes, j'ai prévenu bien d'autres désastres.
Le peuple, un jour désabusé, se réjouira d'être délivré d'un tyran.
Si j'ai cherché à vous persuader que je passais en Angleterre, c'est que j'espérais garder
l'incognito, mais j'en ai reconnu l'impossibilité.
Adieu mon cher papa, je vous prie de m'oublier, ou plutôt de vous réjouir de mon sort, la cause en
est belle.
J'embrasse ma sœur que j'aime de tout mon cœur, ainsi que tous mes parents. N'oubliez pas ce vers de [Thomas] Corneille
: "Le crime fait la honte et non pas l'échafaud."
Charlotte