BARNAVE Antoine

 

 

Barnave Antoine (Grenoble le 22 octobre 1761 - guillotiné à Paris le 29 novembre 1793), avocat, député aux Etats généraux, il se classa vite parmi les plus ardends partisans des réformes. C'est lui qui lança à l'Assemblée*, pour excuser les meurtres de Foulon* et de Bertier*, cette apostrophe fameuse : " Ce sang était-il doc si pur !Lameth*, il combattit

© L'HISTOIRE DE France édition Larousse

 

 

 

Barnave Antoine Homme politique français(Grenoble 1761 - Paris 1793) Avocat au parlement de Grenoble, membre des Etat du Dauphine réunis à Vizille (1788), il fut élu député du Tiers Etat aux Etat généraux (1789). Porte-parole de la bourgeoisie libéral montante, il fut un des orateurs les plus brillants de l'Assemblée nationale constituante où, avec A. Duport* et A. de Lameth* (le triumvirat), il s'opposa à maintes reprises à La Fayette* et à Mirabeau, surtout lorsque celui-ci défendit les prérogatives royales. Toutefois, après la fuite manquée du roi (de la Varennes) et l'affaire du Champs de Mars *(juillet 1791), il se rallia à La Fayette* et aux monarchistes constitutionnels du Club des Feuillants* et, se rapprochant de la cour, tenta de jouer le rôle de conseiller secret. Il fut condamné à mort et guillotiné sous la Terreur*. Auteur d'une Introduction à la Révolution française (écrite en 1792, et publiée en 1843), Barnave, le premier, a formulé, plus d'un demi-siècle avant Marx, la théorie de la révolution bourgeoise, posant que les progrès des techniques et du commerce et le développement de la propriété industrielle constituent la préparation à "une révolution dans la lois politiques."

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