AUTICHAMP Charles Marie Auguste Joseph de Beaumont
(comte d')
Charles d'Autichamp, est l'un des rares officiers de l'armée Catholique et Royale à avoir survécu à la guerre de Vendée. Fait prisonnier par les Républicains en décembre 1793, il doit son salut à un cousin républicain qui l'enrôle dans les hussards pour le cacher. Éloigné de la Vendée pendant un an, il y revient en 1795. A la mort de Stofflet, il reprend le commandement de l'armée, mais se soumet rapidement aux républicains.
Autichamp intègre l'armée de Bonchamps
Charles-Marie-Auguste-Joseph de Beaumont, comte d'Autichamp est né le 8 août 1770
au château d'Angers.
Il fait très jeune ses premiers pas dans l'armée. A 17 ans, il est capitaine au Royal-Dragon et à
21, adjudant-major de la garde du Roi. Le 10 août 1792, il est présent au côté du Roi
lors de la prise des Tuileries.En 1793, quand la guerre éclate, Autichamp devient un des principaux officiers
de l'armée de Bonchamps, son cousin. On le voit dans toutes les batailles. Lors de l'attaque de Nantes,
c'est lui qui évacue Cathelineau, blessé sur Saint Florent le Vieil.
Le 19 juillet, après que d'Elbée soit élu généralissime, le conseil de guerre
redistribue les attributions de chacun. Bonchamps est logiquement nommé général de la division
angevine et Autichamp devient son adjoint. Il en occupait déjà la fonction, le voilà muni
du titre ...
Trois mois plus tard, lors de la défaite de Cholet, Bonchamps est mortellement blessé. Autichamp,
son fidèle second est à ses côtés. Il recueille son ultime requête : gracier les
5 000 républicains qui viennent d'être fait prisonniers. Ce sera chose faite.
La Virée de galerne
Après la défaite de Cholet, il organise, avec le Prince de Talmont, le passage
de la Loire. Il est ensuite de toutes les batailles, jusqu'au 12 décembre où il fait prisonnier pendant
la bataille du Mans. Son cousin, Saint-Gervais qui est officier républicain le découvre et, pour
lui sauver la vie l'habille en hussard. Et voilà Autichamp en nouvelle recrue républicaine. Pendant
un an il combat avec l'armée du Nord avant de rejoindre les insurgés .
En 1795 il rejoint l'armée de Stofflet. A la mort de Stofflet, il devient le général en chef
de l'armée d'Anjou. Il n'occupe que peu de temps la place avant de se soumettre.
1799 et + : reprise des armesEn 1799, il reprend les armes et négocie la paix avec Hédouville.
En 1815, il se bat à nouveau pour la Vendée, cette fois au côté de Louis de la Rochejaquelein,
frère de l'autre.
En 1832, il récidive, mais cette fois pour la comtesse de Berry. Il est condamné à mort par
contumace. Il s'enfuie alors, en exil.
En 1838, il tente de rentrer en France et est arrêté. Il est jugé et acquitté.
Il meurt le 6 octobre 1859 dans son château de la Rochefaton, près de Parthenay.