AUBRY François
Né à Paris le 12 décembre 1747, mort à Demeray, Guyane néerlandaise, le 17 juillet 1798. Ancien éléve de l'école d'artillerie de Fère, Aubry est colonel de la garde nationale de Nîmes en 1790 et maire de cette ville. Le Gard l'élit à la Convention A peine arrivé à Paris, il est envoyé en mission sur les côtes de la Méditerranée, en Languedoc et en Roussillon, Lors du procès du roi il vote pour l'appel au puple, puis pour la mort avec sursis. Actif, ambitieux et intrigant au dire de Kuscinski , Aubry profite de ses compétences de militaire de carrière pour tenter de s'opposer à l'amalgame des volontaires avec les anciennes troupes, mais Dubois-Cancé* fait triompher cette fusion. Nommé général de brigade le 15 mai 1793, il est affecté à l'armée des côtes de Cherbourg, d'où il envoie une protestation contre l'arrestation des Girondins. Cela lui vaut d'être arrêté le 3 octobre 1793. Libéré seulement en décembre 1793, il revient à la Convention. Membre du Comité de salut public, il affecte Bonaparte à l'armée de l'Ouest et, sur le refus de ce dernier, le fait rayer de cadres. On lui a aussi reproché d'avoir favorisé la promotion de ses amis et de s'être nommé général de division alors qu'il dirigait le comité de la guerre qu'il dirigait le Conseil des Cint-Cents, il s'affirme très hostile aux Directeurs et favorable à la monarchie. Proscrit après le coup d'Etat du 18 fructidor, il est arrêté sur ordre d'Augereau*, envoyé à Rochefort et embarqué pour la guyane Il s'évade de Sinnamary, le 3 juin 1798 avec sept autres déportés, mais meurt peu après.
® Histoire et dictionnaire de la Révolution française 1789-1799 édition
Bouquins
mise à jour le 28/06/2003